L’analyse du match : France Vs Finlande

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Courant rétabli chez EDF !

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FOOTBALL : France vs Finlande - qualifications Coupe du monde 2014 - 15/10/2013

Victorieux 6-0 des Australiens en amical, les Bleus ont déroulé mardi soir, s’imposant 3-0 contre de modestes Finlandais. A présent, les tricolores se tournent vers les barrages. Le prochain adversaire se trouve parmi ces quatre équipes : Grèce, Ukraine, Croatie, Portugal.

La 2nde place du groupe I assurée, la France barragiste, abordait son dernier match de qualification pour la Coupe du monde, avec la volonté de conforter ses maigres certitudes. Que retenir ? De l’envie, de l’enthousiasme, un engouement retrouvé. L’euphorie passée, des inquiétudes perdurent.

giroudIl est logique que l’on soit déçu par les récentes performances de l’Equipe de France. Mais sommes-nous d’accord sur le fait que les joueurs évoluaient jusqu’alors, en dessous de leur niveau ? Le match en Biélorussie (victoire 4-2) est apparu comme le déclic, signal de révolte. Là où Lloris, un des rares qui n’avait pas déçu, a craqué, les joueurs de champs ont dû prendre leurs responsabilités.

En première mi-temps, les Bleus ont montré de l’envie, du mouvement, privilégié le jeu en première intention. La seconde période fut poussive avec parfois, un manque de cohésion, des touches de balles superflues ponctuées de mauvais choix.


Bilan offensif

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La première période m’a enthousiasmé. Impossible de ne pas parler de Ribery, remuant, percutant, décisif. Il est le symbole d’une confiance retrouvée, d’un leadership et d’une prise de risque assumés.

attentionElégant balle au pied, Paul Pogba est le relayeur qui manquait à cette équipe. Il accélère le jeu, se défait de ses adversaires dans de petits espaces et récupère les ballons.

Une pointe de déception tout de même, on aurait aimé le voir percuter et frapper au but.

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Placé sur le côté droit, Nasri a été bon et complice avec ses partenaires. Ceci dit, il porte encore trop le ballon et prend de mauvaises décisions. Le Citizen n’est toujours pas ce numéro 10 que la France attend, ce joueur capable de mettre le pied sur le ballon. Peut-être ne le sera-t-il jamais.

Deux joueurs moins en vue : Mathieu Valbuena et Olivier Giroud. Avec Nasri qui rentre dans l’axe, Ribery qui multiplie les touches de balles, le Petit, éclipsé, n’a pas exploité toutes ses qualités de vivacité et de percussion.

Dans cette formation en 4/3/3, Nasri est mieux dans l’axe. L’interchanger avec Valbuena, qui possède les atouts pour jouer sur le côté apparait judicieux. Nul doute que le Marseillais serait à l’aise à gauche mais, Franck Ribery refuse d’évoluer dans autre registre. Dommage, car lorsque il a dézoné pour se retrouver à droite, donc sur son bon pied, Ribery eut l’intelligence, la facilité de ressortir le ballon pour servir Abidal bien placé.

giroud dosOlivier Giroud : Malgré sa combativité et son implication sur le deuxième but , l’attaquant d’Arsenal fut difficile à trouver.

Accompagné de deux ailiers qui repiquent dans l’axe, il n’est pas mis dans les meilleurs conditions.

Du coup, les centres doivent venir des latéraux, une perte de temps.

Omniprésents lors des phases offensives, Debuchy et Evra n’ont pas assez dédoublé pour être efficace. Ils ont même eu tendance a trop rentrer dans l’axe. Ce n’est qu’en fin de match que Debuchy s’est illustré en distillant deux caviars : l’un pour Giroud, l’autre pour Loïc Remy, rentré en cours de match.

Bilan défensif

Je ne suis pas convaincu par la paire Debuchy/Evra. Une complémentarité entre latéraux est nécessaire comme celle entre deux défenseurs qui forment une charnière centrale. Nos deux latéraux ont un profil similaire. Ils n’hésitent pas à monter, et sont de fait, plus attaquants que défenseurs. Résultat, Abidal doit sans cesse couvrir les espaces laissés libres .

EVRACette formule, couplée à cette composition sera difficile à appliquer contre des équipes d’un calibre supérieur, celles qui confisquent le ballon.

L’idéal est de les aligner dans une défense à cinq où leur placement et leurs lacunes seraient moins handicapantes.

En décidant de les titulariser malgré tout, la discipline tactique doit être rigoureuse : lorsque l’un monte, l’autre reste en retrait. C’est simple mais pas toujours respecté. Comparez la défense Barcelonaise avec Abidal (de 2007 à 2013) et celle d’Alba ( à partir de 2012 ). On ne parle pas de qualité de joueurs mais de profil. La défense du Barça version Alba est plus friable et ce n’est pas une surprise.

Alors, quelles solutions ? A droite, Bakari Sagna dont la qualité de centre n’est pas une référence, est pourtant idéal si Evra est à gauche. A l’inverse, avec Debuchy titulaire, Jeremy Mathieu habitué à jouer dans l’axe pourrait être un bon complément à gauche. Mais soit, admettons que Evra et Debuchy soient alignés. Pensez-vous vraiment que Ribery et Nasri leur seront d’un grand secours pour défendre ? Non et les Bleus en ont souffert.


matuidiCe n’est pas aux courageux Matuidi et Pogba d’assumer tout le boulot. Effet boule de neige, il devient trop simple pour nos adversaires de s’intercaler entre nos milieux et défenseurs.

Souvenez-vous, contre l’Australie les Bleus jouaient sans numéro 6 de formation. Quelle audace, c’est dire le niveau de l’adversaire.

Enfin, parlons de nos sparing partenaire du soir. L’équipe Finlandaise, d’un niveau moyen et manquant d’homogénéité compte tout de mêmes quelques bons footballeurs tels Taino, Pukki voire le virevoltant Lampi. Malgré deux buts encaissés en seconde mi-temps, les Scandinaves ont sû se créer quelques petites occasions, en passant…. sur les côtés.

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Le tournant du match

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Peu sollicité, Lloris est à créditer d’un bel arrêt. A la 18ème, alors que les Bleus mènent 1/0, sa défense est prise de vitesse. Du pied gauche, l’ancien Lyonnais parvient à détourner le cuir in-ex-trémis. Une parade qui a permet à son équipe de ne pas douter. C’est la force des grands gardiens.

Le petit plus

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Comment ne pas parler du but de Karim Benzema : le joueur retrouve peu à peu confiance. Sa célébration est significative ! Le Madrilène a les crocs, ça tombe bien, nous aussi !